
Ce sont les yeux qui ressortent le plus chez les poupées de François Gaultier, par la profondeur et l'intensité de leur regard. Ici, il semble que tout tourne autour d'eux. Les ondulations des ornements en guipure de la robe nuancent la brillance de la soie et semblent servir de cadre aux grands yeux noirs de la poupée.

Les poupées mannequins connaissent un succès si extraordinaire entre 1860 et 1930 qu'on leur consacre une revue, "La poupée modèle" qui publie des patrons de mode, avec les instructions pour confectionner des habits sur la manière et l'occasion de les porter, et les accessoires qui les accompagnent ainsi que des conseils sur l'allure générale.

Bien que la valeur authentique des poupées de mode réside dans la tête en biscuit et les ensembles qu'elles présentent, tout chez elle est de qualité : le corps, la lingerie qui le couvre et les accessoires. Le corps nous dit beaucoup quant à l'idéal de beauté féminine de l'époque : larges épaules, taille très fine, hanches larges.

Pour mieux habillée ces poupées on utilise un matériau flexible, comme de la peau de chevreau avec un cadre de fer permettant au corps certains mouvements. La tête est mobile grâce à l'articulation du cou, qui ici est cachée par le collier de chien en jais. Le buste est cloué au corps.

Textes et photos proviennent du magazine "Dames d'époque" des Editions Atlas
Gilda, Posté le mercredi 23 décembre 2015 10:03
Ces documents sont magnifiques!